lundi, 02 janvier 2012 20:00

La fin de l'Ecole publique et de ses satellites

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Si tout un chacun reconnaît l'évidence d'une Education Nationale bien malade - d'une maladie longue et coûteuse - très peu la savent en phase terminale de survie, euthanasiée par la réforme fondamentale et révolutionnaire léguée par Claude Allègre, dont la conséquence logique et inéluctable consiste en une "refondation" complète de l'Ecole dont la mise en oeuvre se poursuit et s'accélère avec Nicolas Sarkozy et son Ministre de l'Education qui ne la remettent nullement en cause, alors qu'elle signe la fin programmée de l'Ecole publique et de l'école privée sous contrat, condamnée elle aussi à terme, puisqu'entraînée dans la tourmente par la soumission obligée à cette réforme...

A ce titre, la situation est d'"autant plus préoccupante que le recours à l'enseignement privé est souvent pris comme "issue de secours" par les parents mécontents du fonctionnement de l'Education Nationale pensant y trouver un rerfuge salutaire alors que les contrats conclus au cours de ces dernières décennies entre l'Etat et les représentants de l'Ecole dite "privée" ont amputé ces établissements d'une grande partie de leur liberté et ne constituent plus aujourd'hui, une garantie de qualité, même si elle reste, dans l'ensemble, supérieure à celle de l'enseignement public.

Cette réforme concerne l'ensemble du système éducatif de l'Ecole primaire à l'Université et renferme des dispositions totalement opposées, non seulement à la fiabilité de l'institution scolaire en tant qu'institution d'éducation et d'instruction, mais à la réalité même d'une institution scolaire dans la mesure où ces dispositions en bouleversent tous les fondements traditionnels, l'axe de cette réforme consistant en ce que des activités choisies et réalisées par les enfants, aux contenus et formes indéfinis  et sans obligation de résultat, se substituent à terme à tous les cours, ce, dans l'optique de "construction de leur savoir" par les élèves eux-mêmes.

Elle représente l'aboutissement la la "mise en coupe réglée" de l'institution scolaire commencée quelques décennies plus tôt, elle en constitue le dernier "coup de boutoir" : sa mise en oeuvre, masquée par la médiatisation d'un discours à la mesure de l'attente des Français afin de ne pas provoquer l'inévitable rejet, constitue, en réalité, la réforme finale.

 

 

 

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