samedi, 14 janvier 2012 18:09

Qu'est devenue "la meilleure Ecole au monde"?

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Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, la France avait assurément une des meilleures écoles au monde. Depuis lors, nos hommes politiques se sont gargarisé de cette réalité de l'époque assez longtemps, pour nous faire passer les pilules empoisonnées des réformes qui n’avaient d’autre but que de détruire le système existant. Plus personne n’y croyait plus trop, malgré tout, tant il est possible d’apprécier les lacunes intellectuelles considérables des jeunes générations, mais l’étude PISA 2010 a permis d'"enfoncer le clou".

 Etablie tous les 3 ans, l’étude PISA* est une étude  comparative du niveau scolaire des  jeunes de 15 ans issus des  65 pays membres de l’OCDE . De cette étude, il ressort que, de la « meilleure école au monde » il y a 50 ans , l’Ecole française n’a cessé de dégringoler dans tous les domaines : maths, sciences, langue maternelle. En 10 ans, date de la première édition du PISA, les Français ont chuté du 13ème  au 22ème rang du classement pour la compréhension de l’écrit, du 16ème au 22ème rang en mathématiques, et du 25ème  au 27ème rang en sciences pendant que l’Allemagne, l’Italie et le Portugal connaissent des évolutions inverses, et les pays arrivant en tête étant la Finlande, la Chine et la Corée du Sud.

La France est donc largement dévancée par les autres pays et se situe même au-dessous de la moyenne internationale .

Acquis de base non maîtrisés

Pourtant, l’étude PISA  instituée par l’OCDE, n’évalue pas des choses impossibles ; elle n’évalue pas des programmes scolaires pas plus que des méthodes, mais  des résultats, ces résultats consistant à apprécier les compétences  des élèves de cette classe d’âge dans les domaines de la langue maternelle, des mathématiques et des sciences,  compétences définies de façon très basique.

En langue maternelle, par exemple, il ne s’agit pas d’apprécier une culture littéraire, mais simplement une capacité à comprendre un écrit, à extraire des informations d’un texte, à comprendre les liens entre les personnages, voire à dégager l’idée forte d’un écrit, capacité  qui peut et  était acquise largement avant –à l’école primaire -, quand notre système éducatif « tournait rond ».Les exigences en  mathématiques relèvent du même esprit, pour les sciences également.

Dégringolant aussi bas, les Français doivent donc savoir que nos enfants ne possèdent pas plus les savoirs de base  que le minimum de formation intellectuelle, obérant  ainsi leur faculté d’appréhender la compréhension des situations les plus courantes de la vie de tous les jours. La situation est donc catastrophique, bien que le pire soit encore devant nous.

Creusement des écarts sociaux

Par ailleurs, il apparaît que les écarts sociaux se creusent ,  l’impact du milieu socio-économique sur la performance des élèves étant plus en plus élevé.Rien d’étonnant.

Dans un système performant, peu importe – quasiment - le milieu socio- économique, dans la mesure où l’enfant est scolarisé : le milieu  n’a rien à voir avec l’intelligence, et un enfant issu de milieu modeste peut disposer de la faculté d’apprendre s’il en a la volonté et les capacités, et rien n’empêche qu’il puisse monter dans la hiérarchie sociale grâce à ses mérites acquis par une scolarité studieuse et structurante et on le voit bien dans les pays qui arrivent en tête du classement où les écarts entre milieux socio-économiques ne sont pas significatifs.

Dans un système qui se délite, au contraire, les écarts se creusent forcément entre les enfants issus de milieux socio-économiques différents dans la mesure où ceux  issus des milieux socio-économiques  élevés - pas plus doués que les autres – ont des parents qui ont les moyens de financer des cours de soutien et de remédiation .

Toute la différence est là et nous conduit à considérer que les résultats de l’étude PISA seraient même encore bien pire pour la France sans les remédiations extérieures – songeons aux cours Acadomia côtés en bourse - et qui marquent la différence d’un milieu à l’autre.

Réaction de nos "gouvernants" à la dégringolade ?

En réaction à ces résultats catastrophiques de l’étude PISA mise à jour en décembre 2010, que font nos gouvernants ? Ils poursuivent les réformes en cours dans le cadre de ce qui est appelé la « refondation » de l’Ecole.

...Et qu'est-il prévu pour réduire les écarts sociaux ?

Pour combattre le déterminisme social repéré dans cette étude, le ministre de l’Education a décidé de poursuivre la politique des « internats d’excellence » pour les enfants des banlieues uniquement, internats où les enfants – pour la plupart étrangers - bénéficient de conditions d’ enseignement   refusées aux Français tant au niveau des méthodes que des effectifs réduits des classes ,  de la qualité du corps professoral et de ses exigences, système dans lequel se profile nettement  la philosophie du système :  « renverser la vapeur » , permettre aux immigrés d’être l’élite de la Nation et fabriquer des crétins français.

Voilà l’avenir de la France et l’égalité de chances  via notre « Ecole » dite de la République et ce  qui est sûr, c’est que les élèves français seront désormais totalement inaptes à concourir lors du prochain PISA 2013.

Alors, non !

L’avenir appartient aux écoles indépendantes

Dans les pays asiatiques arrivant en tête, le recours aux cours privés est beaucoup plus fréquent, quel que soit le niveau économique des familles, c’est ce qui explique que ces pays-là réussissent bien.

Nous aussi, nous voulons pour nos enfants, un enseignement de qualité ; pour cela, il nous faut obtenir les moyens de la liberté scolaire pour tous les enfants : dans l’école refondée, c'est  la seule  véritable égalité républicaine et la seule chance d'éradiquer notre fléau national : la fabrication des crétins.

  

* PISA( Programme International pour le Suivi des Acquis)

Lu 9305 fois Dernière modification le lundi, 02 juillet 2012 13:55